À la fin des années 60, Paul Péchenart grandit dans le bruit et la fureur des Stooges, des Who, de Steppenwolf et d’autres énervés. Pour lui, l’idée même de jouer du rock est un acte de rébellion et d’outrance. En 1973, il monte les Dogs avec Dominique Laboubée, Michel Gross et François Camuzeaux.
Fin-70, il embarque avec Larry Martin Factory. À la fois curieux, spontané et talentueux, Paul Péchenart joue dans plusieurs groupes sans trop se poser de questions. Il adore monter sur scène, brancher sa guitare et allumer son ampli. Très souvent partant et libre comme l’air, il accompagne aussi des bluesmen américains durant leurs tournées européennes. Dans les années 80, on le retrouve avec Screamin’ Jay Hawkins, Champion Jack Dupree, Luther Allison, Hubert Sumlin ou encore Sonny Rhodes. Il enregistre aussi plusieurs albums notamment avec Johan Asherton, Jay Ryan (qui deviendra Jay and The Cooks) et Les Froggies.
Dans les années 90, il prend aussi la plume pour écrire ses propres chansons et sort finalement en 2000 son premier album solo éponyme : une parenthèse dans son parcours rock.
Paul Péchenart réalise ensuite une synthèse entre des orchestrations rock volontairement dépouillées et des textes aux tonalités poétiques avec deux albums, « Eté comme hiver » en 2010 et « Vagabond » en 2013. Cette même année, il publie « Une grosse boule de feu » (Éditions Camion Blanc), un livre sur ses expériences d’enfance et de jeunesse qui l’ont conduit aux excès et à la démesure véhiculés par le rock.
Sur scène, il joue très souvent avec ses fils naturels et spirituels : Paul Péchenart Junior (batterie, guitare, chant) et Esteban Avellan (basse). Avec plus de 350 concerts ensemble, ils enregistrent les albums « Intacts » (2017 – Juste Une Trace), « Un Enfant de la Rue » (2019 – Juste Une Trace), « Ce que tanguer veut dire » (2021 – Juste Une Trace), « Mon coin de ciel » (2023 – Juste Une Trace).
Dogs – 1973